Glossaire

Général

2

2E

Désigne les personnes aux deux esprits (et bispirituelles), c’est-à-dire qui s’identifient comme ayant à la fois un esprit masculin et un esprit féminin, non binaire. Il est utilisé par certains peuples autochtones pour décrire leur identité sexuelle, de genre ou spirituelle.

2ELGBTQIA+, LGBTQIA+, LGBTQ+, LGBTQ, LGBTI, LGBT

Acronymes regroupant différents termes désignant des pratiques et des subjectivités non normatives quant à l’orientation sexuelle, à l’identité et à l’expression de genre.

A

Accessibilité

Ensemble d’aspects qui peuvent influencer la capacité d’une personne à participer pleinement dans un environnement.

Accessibilité universelle

Fondée sur une approche d’inclusion, l’accessibilité universelle permet à toute personne, quelles que soient ses capacités, l’utilisation identique ou similaire, autonome et simultanée des services offerts à l’ensemble de la population. Il s’agit donc d’un but à atteindre en tant qu’organisme, société.

Activité-bénéfice

Activité qui permet de recueillir des fonds supérieurs aux coûts de réalisation dans le but de soutenir une cause, par exemple : spectacle-bénéfice, souper-bénéfice, encan, défi sportif, etc.

Aide au fonctionnement

Subvention accordée pour la réalisation de l’ensemble des activités liées au mandat d’un organisme et pouvant être octroyée pour deux ou quatre ans.

Aide au projet

Subvention ponctuelle non récurrente accordée à des organismes ou à des collectifs d’artistes professionnel·le·s pour la recherche, la création ou la production d’une œuvre, d’une activité ou d’une programmation.

Antioppression

Processus par lequel comprendre comment les systèmes d’oppression tels que le colonialisme, le racisme, le sexisme, l’homophobie, la transphobie, le classisme et le capacitisme peuvent entraîner des actions discriminatoires individuelles et des inégalités systémiques pour certains groupes de la société. Les pratiques et objectifs antioppressifs cherchent à reconnaître et à démanteler ces actions discriminatoires et ces déséquilibres de pouvoir.

Appropriation culturelle

Utilisation, emprunt ou transformation hors de leurs contextes, par des membres d’une culture dominante, d’éléments (récits, symboles, concepts, savoirs, rituels, signes, coutumes, expériences de vie, etc.) qui sont propres à une autre culture, celle-ci étant racisée, marginalisée ou opprimée.

Cela se fait sans autorisation, d’une manière qui peut être considérée comme offensante, abusive ou inappropriée et nuit à la culture d’origine en la privant de son essence par sa dilution et par la présentation d’ersatzs faussement montrés comme lui étant fidèles.

Sources : Appropriation culturelle et les peuples autochtones : Entre protection du patrimoine et liberté de création, GRIAAC et Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone, Nations Unies, mars 2008 (article 11)

Art fou, handicapé, neurodivers ou sourd

Cet art englobe les pratiques et processus visant à assurer que les expériences vécues et les identités des personnes handicapées sont communiquées, explorées et représentées.

L’art fou, handicapé ou sourd doit nécessairement être produit par des personnes vivant avec un enjeu de santé mentale, des personnes handicapées qui ont un handicap visible ou invisible ou des personnes S/sourdes. Par contre, un·e artiste ayant un enjeu de santé mentale, en situation de handicap ou S/sourd·e ne produit pas nécessairement de l’art fou, handicapé, neurodivers ou sourd.

Les mots fou, handicapé, neurodivers et sourd sont des adjectifs qualifiant le mot art.

Le mot “art fou” est une traduction directe du “Mad art”. Plutôt que de s’attarder à la sensibilisation ou de composer avec la stigmatisation, le Mad Pride tente plutôt de manifester la façon dont les gens voient le monde en matière d’interprétation, de développement des communautés et de la création d’une culture. Le Mad Art c’est l’expression artistique du Mad Pride qui se concentre sur les histoires et sur l’identité. Mad Art est une expression plus aisément utilisée en anglais.

Artiste de pratique professionnelle

Personne qui a une pratique artistique professionnelle – que la personne soit autodidacte ou ait fait des études – et possède l’expérience et les connaissances nécessaires au développement de cette pratique.

Cette personne est reconnue par son milieu (artistes de la même tradition artistique), crée, interprète ou publie des œuvres, se voue principalement à la pratique de son art et reçoit généralement une rémunération pour celui-ci.

Artistes autochtones – membres des Premières nations, Inuit ou Métis

Dans le cadre des programmes du Conseil des arts de Montréal, artistes des Premières Nations, Inuit et Métis qui résident à Montréal, qui ont la reconnaissance de leur milieu artistique ou de la communauté en tant qu’artistes engagé·e·s de manière continue dans leurs pratiques artistiques et leur forme d’art – qu’elle soit traditionnelle ou contemporaine – et se démarquent par leurs réalisations et leur potentiel dans le cadre de leur participation à la création et à la diffusion d’œuvres d’art originales.

Artistes de la diversité

Artistes appartenant à une minorité ethnique ou à une minorité visible et/ou ayant une pratique artistique minoritaire, non occidentale ou métissée.

Arts autochtones

Pratiques artistiques reconnues par les Autochtones. Les arts autochtones occupent tout le spectre des pratiques artistiques, qu’elles soient sacrées ou cérémonielles, traditionnelles ou contemporaines, communautaires, amateures ou professionnelles, ou qu’elles naviguent entre ces modes.

« L’art n’est pas une chose précise. L’art est un processus, un mouvement et une expérience ».

Source : Initiative de recherche sur les arts autochtones, par France Trépanier pour le Conseil des arts du Canada, 2008

Arts de rue

Pratiques qui inscrivent un projet artistique dans l’espace public. Les arts de rue font appel au théâtre, aux arts du cirque et de la prouesse, à la musique, à la danse, à la pyrotechnie et à toute autre forme d’art.

Ils peuvent viser le métissage des disciplines et le renouvellement des formes conventionnelles ou le développement de la dramaturgie, notamment dans le domaine de l’écriture non textuelle, et se manifestent dans le cadre de toutes sortes de spectacles en espace ouvert, fixes ou déambulatoires et allant de formes intimes à des formes gigantesques. Les artistes s’adaptent aux lieux de représentation, qu’ils s’agissent de milieux urbains ou de zones périurbaines ou rurales et que ce soit en extérieur ou en intérieur.

Enfin, la relation originale au public – libre d’assister en tout ou en partie à la proposition – via l’interactivité ou l’interpellation avec les spectatrices et les spectateurs, est un ressort essentiel de la création des arts de rue.

Arts numériques

Démarche artistique qui utilise un support matériel informatique ou électronique comme élément physique de base, essentiel à l’exploration, la conception, l’exécution et la diffusion d’un projet, d’une production ou d’une œuvre, par exemple : projection multimédia; art en réseau comme la connectivité et la performativité; art audio et art sonore; bio-art; installation immersive; environnement virtuel; dispositif axé sur l’interactivité; robotique; cybernétique, etc.

Association professionnelle

Groupement légalement constitué rassemblant des artistes d’un même domaine et voué à la défense de leurs intérêts professionnels et socioéconomiques qui agit en vertu de l’accréditation accordée par la Commission de reconnaissance des associations d’artistes et des associations de producteurs (CRAAAP) ou de la Commission des relations de travail (CRT) du Québec. Une telle association doit être constituée en vertu des lois qui régissent le statut de l’artiste au Québec et remplir les fonctions associatives qui y sont définies. Elle doit, entre autres, percevoir des cotisations annuelles auprès de ses membres.

Source : Lexique CALQ

Audiodescription ou description sonore

Description verbale des aspects visuels d’une œuvre dans le but de rendre accessibles des films, des spectacles, des expositions ou toute forme de création artistique aux personnes aveugles ou malvoyantes.

Audisme

L’audisme est la forme de discrimination ou de jugement défavorable envers les Sourd·e·s, les personnes sourdes ou malentendantes.

Un système normatif subordonnant les personnes sourdes et malentendantes par un ensemble de pratiques, d’actions, de croyances et d’attitudes qui valorisent les personnes entendantes et leurs façons de vivre (par exemple, entendre, parler), au détriment d’une diversité de mobilités et de langues (des signes).

Autochtones

Membres des premières populations (premiers peuples) d’un territoire. Au Canada, le terme englobe les Premières Nations, les Inuit et les Métis. L’adjectif sert à qualifier la philosophie, la culture, la cosmologie et les droits de ces « premiers peuples », conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Source : Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone, Nations Unies, mars 2008

B

Baladodiffusion

La baladodiffusion (en anglais : podcast) est un « mode de diffusion qui permet aux internautes, par l’entremise d’un abonnement à des fils RSS ou équivalents, d’automatiser le téléchargement de contenus audio ou vidéo, destinés à être transférés sur un baladeur numérique pour une écoute ou un visionnement ultérieur ».

Source : Office de la langue française

C

Capacitisme

Le capacitisme est la forme de discrimination ou de jugement défavorable envers les personnes en situation de handicap.

Cinéma émergent

Ensemble des personnes qui font du cinéma considéré émergent et possèdent un minimum d’expérience professionnelle sans pour autant avoir déjà intégré les circuits usuels de financement.

Source : Aide à la création émergente – SODEC

Cohésion sociale

Résultat d’un ensemble d’actions qui favorise le respect de la diversité et le vivre-ensemble. Ainsi, les personnes qui composent la société, à toutes les étapes de leur vie, se sentent acceptées et reconnues, peu importe leur origine culturelle ou ethnique, leur genre ou leur orientation sexuelle, leur âge, leur religion, leur allégeance politique et leur condition familiale, sociale ou physique. L’exclusion
sociale extrême étant la pauvreté et l’itinérance, des actions globales et intégrées doivent avoir pour objectif d’y mettre fin.

Source : Ville de Montréal, Politique de développement social

Collecte de données

Le Conseil prévoit une évaluation régulière de ses mesures d’action positive, incluant la mise en œuvre de mécanismes de collecte (par exemple l’auto-identification et l’auto-évaluation) de données désagrégées, fiables et anonymisées qui respectent l’ensemble des droits protégés par la Charte des droits et libertés de la personne.

Le Conseil prévoit aussi les mécanismes appropriés de reddition de comptes, notamment par la publication dans ses rapports annuels des données recueillies anonymisées.

Collectif artistique autochtone

Pour le Comité des arts autochtones du Conseil des arts de Montréal, collaboration ponctuelle qui réunit au moins deux personnes autochtones professionnelles du milieu artistique et vise la réalisation d’un projet commun nécessitant une complémentarité ou une pluralité de pratiques et de savoirs. Un collectif n’a pas d’entité juridique et comprend une personne responsable du projet qui agit au nom du collectif.

Collectif d’artistes

Collaboration, ponctuelle ou non, qui réunit au moins deux artistes ayant une pratique professionnelle et vise la réalisation d’un projet commun nécessitant, ou non, une complémentarité de pratiques, de savoirs et d’expertises.

Un collectif n’a pas d’identité juridique et comprend une personne responsable du projet qui agit au nom du collectif.

Collectif d’artistes de la diversité

Collectif majoritairement composé de personnes issues d’une minorité ethnique ou d’une minorité visible. Un tel collectif comporte une collaboration ponctuelle qui reflète les pratiques des artistes de la diversité entre au moins deux artistes professionnel·le·s et vise la réalisation d’un projet commun nécessitant une complémentarité de pratiques, de savoirs et d’expertises.

Il n’a pas de personnalité juridique et comprend une personne responsable du projet qui agit au nom du collectif.

Comité d’évaluation

Groupe de personnes qui exerce une activité professionnelle dans une discipline ou un secteur d’activités et auquel est confié le soin d’évaluer des demandes d’aide financière. Les membres d’un comité d’évaluation sont sélectionné·e·s en raison de la reconnaissance que leurs milieux respectifs leur accordent.

Commandite

Don qui vise à financer une activité d’un organisme de bienfaisance et est reçu en contrepartie d’une publicité ou d’une promotion de l’image de la marque, de ses produits ou de ses services.

Source : Qu’est-ce qu’une commandite?, Gouvernement du Canada, 2016

Coopérative

Groupe de personnes légalement constitué dont les membres ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs et s’associent, en vue d’y répondre, pour exploiter une entreprise conformément aux règles d’action coopérative. Ses membres peuvent recevoir des ristournes ou partager les avantages de la coopérative selon leur utilisation des services offerts. Seules les coopératives qui ne versent pas de ristourne à leurs membres sont admissibles aux programmes du Conseil des arts de Montréal.

Culture philanthropique

Ensemble de comportements, d’attitudes et de moyens permettant de caractériser et d’améliorer la qualité de vie de la société par l’action bénévole, l’entraide, le soutien financier et l’innovation sociale. Il s’agit de donner de l’argent, des biens, du temps ou de l’expertise dans l’intérêt général de la société.

Source : Contribuer à l’avancement de la culture philanthropique, Institut Mallet

D

Décolonisation, décolonialité

Processus d’émancipation fondé sur la liberté territoriale, culturelle, psychologique et économique pour les peuples autochtones dans le but d’atteindre la souveraineté. Le colonialisme est un projet mondial historique et continu dans le cadre duquel les colons occupent des terres, dictent des systèmes sociaux, politiques et économiques et exploitent les peuples autochtones et leurs ressources.

Design universel ou conception universelle

Une approche dans la conception d’un bâtiment, d’un programme ou d’un document qui se soucie de l’accessibilité universelle.

Source : Société Logique

Diffusion pluridisciplinaire

Présentation d’une programmation artistique variée qui met à contribution plusieurs disciplines ou genres. Il peut s’agir d’une programmation saisonnière, événementielle ou de festival.

Discrimination

Distinction, exclusion ou préférence fondée sur les motifs interdits par la Charte des droits et libertés de la personne et qui a pour effet de détruire ou de compromettre l’exercice de ces droits et libertés. Ces motifs sont : la  race, la couleur, le genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. La discrimination peut se manifester sous la forme d’exclusion, de distinction, de préférence, de harcèlement ou de traitement défavorable (MICC, 2008). C’est lorsqu’un individu ou un groupe d’individus est traité différemment en raison de caractéristiques personnelles. La discrimination peut être exercée par un individu ou par une organisation (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, CDPD). 

Diversité capacitaire

Désigne la diversité des personnes sourdes, handicapées et neurodivergentes. À l’instar des expressions «diversité sexuelle» et «diversité culturelle», qui sont concises, l’expression «diversité capacitaire» permet de désigner un ensemble de personnes qui ont une multitude d’identités différentes sans devoir toutes les nommer (Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle).

Diversité culturelle

La diversité culturelle se manifeste non seulement dans les formes variées à travers lesquelles le patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et transmis grâce à la variété des expressions culturelles, mais aussi à travers divers modes de création artistique, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance des expressions culturelles, quels que soient les moyens et les technologies utilisés.

Source : Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, UNESCO, 2005, p.7

Dans le présent contexte, ce terme fait référence aux différentes minorités de la société et à leur apport à la culture commune. La diversité culturelle dans les arts concerne essentiellement la participation à la vie culturelle de Montréal des artistes issu·e·s des minorités ethniques et visibles et ayant des pratiques artistiques diverses.

L’inclusion, ainsi que la représentativité de la diversité culturelle est fondamentalement une question d’équité et doit permettre à ces artistes d’avoir le même accès aux ressources et les mêmes possibilités de reconnaissance, de contribution et d’épanouissement que les artistes de la majorité.

Don

Transfert volontaire d’une somme d’argent ou d’un bien pour lequel la donatrice ou le donateur ou bien le ou la mécène ne reçoit aucun avantage.

Source : Le financement privé des arts et des lettres au Québec, Constats du CALQ, No 5, Juillet 2003

E

Écoconception

L’écoconception est l’intégration des considérations environnementales dès les phases de conception d’un produit ou, dans ce cas-ci, d’un spectacle. L’idée est de réfléchir au-delà du spectacle et de penser à ce qu’il adviendra des matériaux utilisés pour les décors et les costumes après la tombée du rideau.

Source : Regroupement québécois de la danse

Écoresponsabilité

Ensemble des comportements d’une personne physique ou morale qui cherche à intégrer des mesures de protection de l’environnement dans ses principes, activités et productions culturelles, afin d’en réduire l’impact environnemental.

Entreprises

Au Québec, les entreprises peuvent faire des affaires sous plusieurs formes juridiques. Voici une description sommaire des formes juridiques des entreprises visées par les programmes du Conseil des arts de Montréal


Association professionnelle

Groupement légalement constitué rassemblant des artistes d’un même domaine et voué à la défense de leurs intérêts professionnels et socioéconomiques qui agit en vertu de l’accréditation accordée par la Commission de reconnaissance des associations d’artistes et des associations de producteurs (CRAAAP) ou de la Commission des relations de travail (CRT) du Québec.

Une telle association doit être constituée en vertu des lois qui régissent le statut de l’artiste au Québec et remplir les fonctions associatives qui y sont définies. Elle doit, entre autres, percevoir des cotisations annuelles auprès de ses membres.

Source : Lexique CALQ


Coopérative

Groupe de personnes légalement constitué dont les membres ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs et s’associent, en vue d’y répondre, pour exploiter une entreprise conformément aux règles d’action coopérative.


Entreprise individuelle

Entreprise à propriétaire unique exploitée par une seule personne, souvent qualifiée de travailleuse ou de travailleur autonome ou indépendant·e. Une telle entreprise n’a pas d’existence ou de personnalité juridique propre ni de patrimoine autre que celui de son ou sa propriétaire.

Quand une personne physique exploite une entreprise individuelle, on dit souvent qu’elle « travaille à son compte », et comme elle est la seule propriétaire de l’entreprise, elle en retire tous les profits et en subit toutes les pertes, le cas échéant.


Organisme à but non lucratif (OBNL)

Groupement de personnes légalement constitué qui exerce des activités sans but lucratif dans le domaine culturel, social, philanthropique, national, patriotique, religieux, caritatif, scientifique, artistique, professionnel, athlétique, sportif, éducatif ou autre.

Équipe artistique

Désigne les créatrices et créateurs, interprètes, conceptrices et concepteurs (son, costumes, éclairage, etc.), directrices et directeurs artistiques, dramaturges, autrices et auteurs, répétitrices et répétiteurs, commissaires, programmatrices et programmateurs, éditrices et éditeurs, etc.

Équité

Principe impliquant l’impartialité et la justice, qui se distingue de l’égalité : alors que l’égalité consiste à fournir la même chose à tout le monde, l’équité consiste à reconnaître que nous ne partons pas tous et toutes du même point et qu’il existe des déséquilibres qui doivent être corrigés.

Espace public

Lieu physique accessible au public (habitant·e·s, usager·ère·s ou passant·e·s), librement et indépendamment du statut juridique public ou privé. Cela inclut entre autres et de manière non exhaustive la rue, les plages, les parcs, les forêts et les centres commerciaux.

Source : Le grand dictionnaire terminologique, Gouvernement du Québec

Études critiques du handicap

Études du rôle des normes et des structures dominantes capacitistes dans la construction et la régulation des corps/esprits considérés comme désirables, normaux et légitimes et ceux taxés d’indésirables, d’anormaux et d’illégitimes.

Études de la folie (mad studies)

Remise en question de ce que signifie être « sain d’esprit » et l’analyse des diverses perceptions de la folie à la lumière des facteurs sociétaux, médicaux, politiques, économiques et culturels.

Excellence artistique

Ensemble de facteurs qui contribuent à l’enrichissement et au développement de la discipline de l’artiste, ainsi qu’au développement des communautés auxquelles l’artiste appartient ou s’adresse.

Exempt d’obstacles

Conçu ou planifié en vue de donner l’accès aux personnes S/sourdes ou en situation de handicap.

F

Fierté handicapée

La Fierté handicapée se veut un événement annuel ouvert à tout le monde, qui vise à promouvoir l’inclusion des personnes en situation de handicap dans toutes les sphères de la société, à leur donner de la visibilité et à faire connaître leurs réalités et leurs revendications afin de changer la façon dont le public perçoit le handicap. Les personnes en situation de handicap affichent fièrement leur présence et leur différence.

Financement participatif

Aussi appelé « sociofinancement » ou « financement collectif », il consiste à financer un projet en faisant appel à un grand nombre de personnes par l’intermédiaire de plateformes Web. Le but est de faire en sorte qu’un projet bénéficie de l’appui d’une communauté et puisse voir le jour grâce à une quantité appréciable d’apports financiers individuels, si minimes soient-ils.

Au Québec, cette méthode n’est pas réglementée et est souvent utilisée pour financer des projets artistiques, culturels ou humanitaires.

Sources : Entreprises Québec et Qu’est-ce que le financement participatif?, La Ruche

Formes musicales nouvelles ou récentes

Musiques ayant émergé à partir de la seconde moitié du XXe siècle, souvent mais non exclusivement en milieu urbain, de même que fusions entre des musiques issues de cultures ou de contextes différents, ou encore utilisation de la technologie pour créer un nouveau langage musical. On trouve comme exemples le kompa haïtien, la musique actuelle, le rap, le reggae, le zouglou, etc.

Frais d'accès

Représentent les coûts que doivent défrayer certaines populations, particulièrement les personnes S/sourdes et en situation de handicap, pour bénéficier, au même titre que d’autres, des services et des programmes offerts par une institution pour la création, la production ou la diffusion de leur art.

Le remboursement d’une partie de ces coûts par le Conseil des arts de Montréal peut compenser en partie ce désavantage.

G

Gouvernance

Mise en œuvre de tous les moyens d’un organisme pour que ce dernier puisse réaliser les fins pour lesquelles il a été créé, et ce, de façon transparente, efficiente et respectueuse des attentes de ses parties prenantes.

La gouvernance est donc régie par des principes de fonctionnement et des règles d’imputabilité instaurées par le conseil d’administration de l’organisation et s’appliquant aux orientations stratégiques de celle-ci dans le but d’assurer la supervision de sa direction, d’en apprécier la performance économique et sociale, et de favoriser l’émergence de valeurs de probité et d’excellence en son sein.

Source : La gouvernance en bref, Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP)

Groupe minoritaire (groupe-cible spécifique)

Une diversité de réalités existe et dans son plaidoyer comme dans son action, le Conseil insiste sur la diversité des groupes en situation minoritaire dans le milieu artistique, qui lui apparaissent désormais prioritaires : les Autochtones, les minorités racisées, les personnes issues de la diversité ethnoculturelle, les anglophones, les femmes, les personnes en situation de handicap, les personnes sourdes, les membres de la communauté LGBTQ2+.

I

Identité de genre

Désigne le genre (ex. : femme, homme, non binaire, etc.) auquel une personne s’identifie, sans égard à ce qui a été coché sur son acte de naissance; c’est un sentiment profond et intime. Pour cette raison, seule la personne peut déterminer son identité (auto-identification) et s’engager, s’il y a lieu, dans un parcours de transition qui lui convient.

In situ

Se dit d’une création conçue pour un lieu particulier, mais dont le concept peut par la suite et dans une certaine mesure être adapté et recréé dans un autre lieu.

Inclusion

Principe selon lequel chaque personne est membre à part entière du groupe ou de la société.

Selon Michel Mercier, l’inclusion est un processus dialectique où, d’un côté, la personne en situation de handicap (physique ou social) cherche à s’adapter le plus possible aux normes sociales et, de l’autre, les normes sociales sont adaptées pour que soient acceptées les différences grâce au développement de stratégies par lesquelles chaque population, avec ses particularités, devrait pouvoir trouver sa place.

Source : Michel Mercier – Université de Namur, Université catholique de Lille, Belgique, auteur de L’identité handicapée, 2004.

Institution culturelle

Organisme à but non lucratif (OBNL) dont la mission, le rôle et les responsabilités font l’objet d’une reconnaissance, en tant qu’entités structurantes et essentielles à la vie artistique, de la part de la société, des milieux artistiques visés et de l’État. On accorde aux institutions culturelles un statut précis et des moyens financiers confirmant son mandat et assurant sa pérennité.

Les entités pouvant se prévaloir du statut d’institution culturelle sont celles qui produisent et programment annuellement des activités conformes à leur mandat et ont une direction artistique permanente, à l’exclusion des organismes gouvernementaux ou paragouvernementaux, des associations professionnelles, des organismes à but lucratif, des festivals, des événements ponctuels et des musées à caractère scientifique.

Intelligence artificielle (IA)

Discipline liée à la science et aux technologies qui met à contribution les capacités de la machine à mimer le fonctionnement ou la logique du cerveau humain. Elle implique des processus cognitifs, mais aussi des dispositifs robotiques et donne aux machines la possibilité d’accomplir des tâches jusque-là réservées à l’intelligence humaine.

Si l’IA ouvre un champ de recherche ainsi que des possibilités d’expériences multiples et progressistes qui peuvent s’appliquer à différents domaines (scolaire, mathématique, médical, etc.) et secteurs (industriel, artistique, etc.), elle soulève également des enjeux sociaux et éthiques : partage de données personnelles, droits d’auteur, vie privée, etc.

Intersectionnalité

La nature interconnectée des catégorisations sociales comme la race, la classe et le sexe telles qu’elles s’appliquent à un·e individu·e ou à un groupe donné, qui créent des systèmes de discrimination ou de désavantage qui se chevauchent et sont interdépendants.

Source : Ville de Montréal, Guide ADS+101, 2020

Inuit, Inuk, Inuuk

Inuit désigne un peuple autochtone résidant majoritairement à l’extrême nord de l’Amérique. Inuk est le singulier et Inuuk est le duel (désigne deux personnes). Lorsqu’il y a plus de trois individus, le terme correct est Inuit. En inuktitut, le mot Inuit signifie « peuple ». L’usage préféré est donc « Inuit », sans déterminant, et non « les Inuit ».

L

Langue des signes

Langue à l’intention des personnes malentendantes ou sourdes qui possède un système de règles spécifiques et s’est développée indépendamment du français ou de toute autre langue orale.

Source : Association des sourds du Canada

Langue des signes québécoise (LSQ)

Langue à l’intention des personnes malentendantes ou sourdes qui possède un système de règles spécifiques et s’est développée indépendamment du français ou de toute autre langue orale. Elle est distincte de la langue des signes américaine (ASL) ou de la langue des signes française, et est utilisée par la communauté sourde du Québec ainsi que dans quelques autres régions du Canada.

Source : Association des sourds du Canada

M

Médiation culturelle

Mise en œuvre de stratégies d’action culturelle favorisant les échanges et les rencontres entre les citoyen·ne·s et les milieux culturels ou artistiques. Dans cette optique, on favorise l’instauration de moyens d’accompagnement, de création et d’intervention visant les populations locales et les publics qui valorisent la diversité des formes d’expression culturelle et de participation à la vie culturelle.

En bref, il s’agit d’élargir et d’approfondir l’accès de la population, en particulier des plus démunis, aux moyens de création individuelle et collective (démocratie culturelle) ainsi qu’à l’offre culturelle professionnelle (démocratisation culturelle).

Source : La médiation culturelle, Montréal

Mentorat

Relation d’accompagnement par un mentor ou une mentore, soit une personne expérimentée, reconnue et crédible qui, dans un contexte formel ou informel et à titre de guide, de conseiller·ère et de modèle, fournit volontairement une aide personnelle ou professionnelle à caractère confidentiel à une personne moins expérimentée.

Source : Mentor – Profil de compétences, Conseil des ressources humaines du secteur culturel, version 1.0, 2005, p.4

Mentore et mentor autochtone

Personne qui entretient avec quelqu’un une relation d’accompagnement, de collaboration et d’échange. Il peut s’agir d’une Aînée ou d’un Aîné ou encore d’une ou d’un Autochtone ayant de l’expérience professionnelle au sein d’organismes artistiques ou culturels, ou encore d’un ou d’une leader de communauté autochtone.

Cette personne doit fournir un soutien professionnel ou personnel de caractère confidentiel à une personne autochtone moins expérimentée dans un contexte allochtone ou autochtone.

Mesure d’action positive

Mesure ciblée visant un groupe minoritaire (groupe-cible spécifique) qui a pour objectif de réduire, d’éliminer ou de compenser les désavantages subis par le groupe, de sorte que ce groupe puisse participer pleinement au processus de recherche, de création, de production et de diffusion artistiques.

Minorités ethnoculturelles (minorités ethniques, minorités culturelles, communautés culturelles)

Les membres des minorités ethnoculturelles sont des personnes allophones autres que les Autochtones et les membres d’une minorité visible. Au Québec, les allophones sont des personnes dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. La langue maternelle est celle qui a été apprise en premier dans l’enfance et qui doit encore être comprise par une personne pour que celle-ci soit considérée comme faisant partie d’une minorité ethnoculturelle.

Source : Loi sur les langues officielles

Minorités visibles

Selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ».

Musique actuelle

Au Québec, courant expérimental né au début des années 1980 et s’opposant aux musiques populaires commerciales de l’époque ainsi qu’à l’intellectualisme de la musique contemporaine. Il réintroduit dans la musique dite « savante » la fonction de l’improvisation – composition et interprétation –, qui en était jusque-là dissociée.

Cette musique tire donc parti à la fois des techniques utilisées ou développées par la personne qui compose et de la technicité de l’instrumentiste-improvisateur·trice et se situe à la jonction de plusieurs esthétiques.

Musique hybride

Faite d’éléments empruntés à des langages musicaux différents, cette musique se concrétise dans le croisement, la fusion ou la combinaison de deux ou plusieurs styles musicaux qui en forment un nouveau.

Musique urbaine

Caractérisée par les phénomènes musicaux urbains nés de la culture afro-américaine – le rap et le R&B étant les plus connus, cette musique fait appel aux instruments électroniques modernes et à d’autres moyens automatisés de production sonore pour lesquels l’utilisation de la voix – qui dit des textes sur un flow ou sur le son du beatbox – est essentielle.

Dans le contexte montréalais, la musique urbaine inclut les musiques urbaines latino-américaines et caribéennes – comme le reggaeton, la champeta et le dancehall – ainsi que les musiques africaines telles que le zouglou et le ndombolo, entre autres, de même que les productions musicales d’artistes hip-hop en différentes langues.

Mutualisation

Synergie entre deux ou plusieurs structures permettant une mise en commun des ressources et des compétences ainsi que des moyens humains, matériels ou immatériels, et ce, dans le cadre d’une démarche plus ou moins formelle et structurante à court, moyen ou long terme, dans le but de renforcer le réseau.

N

Neurodiversité

La neurodiversité est un concept désignant à la fois la variabilité neurologique de l’espèce humaine, et les mouvements sociaux visant à faire reconnaître et accepter cette différence. Inclus dans cette définition sont notamment le trouble du spectre de l’autisme, le syndrome d’Asperger, la douance, la différence ou la déficience intellectuelle, l’aphasie, le TDAH et la prosopagnosie. La neurodiversité est une forme naturelle de diversité humaine.

Nouvel arrivant ou nouvelle arrivante

Personne immigrante qui réside depuis moins de cinq ans au Canada.

Nouvelles pratiques artistiques

Pratiques interdisciplinaires, multidisciplinaires ou ne correspondant à aucune des disciplines traditionnelles. Elles se caractérisent généralement par le fait qu’elles dépassent le cadre des expériences qui définissent présentement ces disciplines, bouleversent les idées établies sur ce qu’est l’art et ouvrent de nouveaux horizons aux arts, aux artistes et à leurs rapports avec les auditoires, les communautés et le grand public.

Les nouvelles pratiques artistiques incluent l’art politiquement engagé, les collaborations entre la science et l’art ou bien entre les rituels et l’art public ou communautaire, pour ne citer que ces exemples.

O

Organisme artistique autochtone

Organisme sans but lucratif ayant son siège social au Québec, offrant des services de nature artistique et professionnelle ou présentant des activités de même nature, et ayant un conseil d’administration composé en majorité d’Autochtones (membres des Premières Nations, Inuit, Métis) qui résident habituellement au Québec.

L’organisme doit être doté d’une politique d’employabilité favorisant l’embauche de personnes autochtones, et ses postes décisionnels – notamment au sein de la direction générale et de la direction artistique – doivent être comblés par des Autochtones.

Organisme artistique de la diversité

Organisme au sein duquel l’équipe artistique permanente est composée majoritairement d’artistes de la diversité ou qui propose, principalement et de façon régulière, des œuvres artistiques reflétant une pratique minoritaire, non occidentale ou métissée.

Organisme artistique professionnel

Organisme à but non lucratif (OBNL) légalement constitué qui présente de façon régulière des activités artistiques reconnues, possède un niveau de compétence également reconnu et est en mesure de le démontrer. Cet organisme est dirigé par des personnes qualifiées et emploie des artistes et des professionnel·le·s du milieu culturel.

Organisme de services

Organisme qui répond aux besoins d’un domaine spécifique en matière de développement. Il soutient la pratique artistique professionnelle des artistes, des organismes du domaine et des personnes qui écrivent grâce à une variété d’activités et de services.

L’entité en question doit disposer des ressources humaines, techniques et matérielles nécessaires à l’accomplissement de son mandat, et doit générer un volume d’activités et des revenus significatifs par rapport à son domaine, au territoire qu’elle sert et ainsi qu’au contexte et aux conditions d’exercice dans lesquels se réalise son mandat.

Source : Lexique CALQ

Organismes apparentés

Deux organismes sont apparentés lorsque l’une des entités peut exercer, directement ou indirectement, un contrôle sur l’autre. Deux entités ou plus sont apparentées lorsqu’elles sont soumises à un contrôle commun.

P

PANDC

Personnes autochtones, noires et de couleur (version française de l’acronyme anglais « IBPOC », soit Indigenous, Black and People of color).

Parrainage fiscal

Programme d’aide qui est une extension du programme général de subvention, il permet aux organismes bénéficiaires d’agir à titre de mandataires du Conseil dans le cadre de ses activités de collecte de fonds auprès du secteur privé.

Le parrainage stimule les dons de particuliers, de fondations et d’entreprises recueillis par le biais d’activités-bénéfices ou de sollicitation directe menées par les mandataires. Il permet d’accroître la capacité du Conseil à soutenir financièrement les organismes artistiques du territoire montréalais.

Performance

Pratique qui implique la présence en personne de l’artiste dans un contexte ou un lieu donné. Mentionnons par exemple l’art corporel, l’art-action, les installations performatives in situ, le cabaret, les monologues et les improvisations.

Personne handicapée

Toute personne ayant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes. Le terme privilégié par un nombre grandissant de personnes bilingues est « personne en situation de handicap ».

Une personne ayant des incapacités est en situation de handicap lorsqu’elle est exposée à des barrières qui font obstacle à la réalisation de sa pleine autonomie et qu’il y a un manque de ressources pour les surmonter.

Il n’en demeure pas moins que dans les cercles militants, une réappropriation du terme « personne handicapée » s’opère. Par contre, il est de l’avis du « Comité pour l’accessibilité universelle et contre le capacitisme » que ce terme doit être utilisé que par des personnes qui sont elles-mêmes en situation de handicap.

Note sur l’utilisation du mot personne : une personne en situation de handicap est d’abord une personne. Si une personne en situation de handicap vous dit qu’elle préfère qu’on se réfère à elle de manière autre, suivez ses recommandations lorsque vous interagissez avec elle ou lorsque vous vous référez à elle.

Les différentes situations de handicap :

Personne sourde ou personne malentendante : limitations significatives et persistantes au niveau de l’acuité et de la discrimination auditive. Audition partielle ou nulle.

Personne Sourde : la façon dont la communauté Sourde, qui a une culture et une identité très forte, préfère être appelée. En effet, cette communauté se considère comme une minorité linguistique et culturelle qui possède sa propre dimension existentielle, par exemple la langue des signes québécoise, des traditions, des expressions et des normes artistiques propres à elle-même.

Personne S/sourde : Nom collectif désignant aussi bien les personnes « Sourdes » s’identifiant à la culture Sourde que les personnes « sourdes » qui ne s’y identifient pas (Association des sourds du Canada).

Personne à mobilité réduite : limitations significatives et persistantes sur le plan moteur au niveau des membres supérieurs et/ou inférieurs.

Personne non voyante ou semi-voyante : limitations significatives et persistantes au niveau de l’acuité visuelle et du champ de vision. Vision partielle ou nulle. Le terme suivant est également utilisé : une personne vivant avec une limitation visuelle.

Personne ayant une déficience intellectuelle ou personne ayant une différence intellectuelle : niveau de fonctionnement cognitif considéré inférieur à la moyenne, accompagné de difficulté d’adaptation, se manifestant en bas âge et dont l’état est permanent.

Personne autiste : personne neurodivergente en raison de certaines caractéristiques tel un surfonctionnement perceptif, des intérêts spécifiques et d’une forme de communication et socialisation particulière. La majorité des personnes autistes préfèrent le langage identitaire.

Personne ayant un trouble du langage-parole : difficulté dans la structure ou le développement du langage réceptif et/ou expressif.

Personne ayant un trouble de santé mentale : altération de la pensée, de l’humeur et/ou du comportement, associée à une importante détresse et à un dysfonctionnement. On parle aussi des enjeux de santé mentale.

Personne immigrante

… de première génération, désigne l’une ou l’autre des éventualités suivantes :

• personne née à l’extérieur du Canada et qui est, ou a déjà été, un immigrant ou une immigrante reçues au Canada

• personne née à l’extérieur du Canada de parents qui ont la citoyenneté canadienne de par leur naissance

• personne ayant la résidence non permanente (qui vient d’un autre pays et est titulaire d’un permis de travail ou a fait des études pertinentes, ou bien revendique le statut de réfugié, ainsi que les membres de la famille qui vivent avec cette personne au Canada)

 

… de deuxième génération, désigne les personnes nées au Canada dont au moins une ou un des parents est né·e à l’extérieur du Canada; cela inclut :

• les personnes nées au Canada dont les deux parents sont nés à l’extérieur du Canada

• les personnes nées au Canada dont une ou un des parents est né·e au Canada et l’autre est née à l’extérieur de ce pays (les grands-parents de ces personnes peuvent être né·e·s au Canada ou à l’extérieur de ce pays)

Personne malentendante

Personne ayant une surdité mais dont les facultés auditives permettent tout de même de comprendre la voix humaine, et ce, avec ou sans l’aide de prothèses. Les personnes malentendantes peuvent choisir d’utiliser la LSQ, le français ou une combinaison de français et de signes pour communiquer avec les autres.

Source : Fondation des sourds du Québec

Personne racisée

Personne susceptible d’être rangée dans une catégorie raciale, c’est-à-dire qui est perçue comme appartenant à un groupe altérisé, distinct du groupe majoritaire. Le qualificatif ne désigne pas une qualité de l’être, mais une caractéristique sociale et non pas une identité, mais une position dans la société qui résulte d’un processus collectif: la racisation.

Source : Comprendre les enjeux de l’inclusion en danse, Regroupement québécois de la danse, p.12

Personne sourde

Personne qui s’identifie comme malentendante, sourde oraliste, sourde et aveugle ou devenue sourde. De nombreuses personnes sourdes déclarent appartenir à la « culture des sourd·e·s », car elles utilisent différentes langues des signes et ont en commun des traditions, des histoires et des valeurs.

Le mot Sourd, avec un «S» initial majuscule, renvoie à des réalités diverses allant de celles des personnes culturellement sourdes à celle des personnes malentendantes ou ayant recours à de multiples formes de langage oral et visuel.

Source : Fondation des sourds du Québec

Philanthropie

Accomplissement d’actes désintéressés pour le bien d’autrui qui instaurent une tradition de don et de partage essentielle à la qualité de la vie. Le mot vient du grec ancien « philanthrôpia », qui signifie « amour de l’humanité ».

Sources : Association des professionnels en philanthropie et Espaces à idées

Pratique artistique amateur

Expérience de loisir qui se concrétise à travers des projets ou des activités pratiquées pour le plaisir, par passion ou dans le but d’améliorer sa qualité de vie.

Michel Bellefleur identifie deux types de loisir culturel, à savoir : 1) le loisir impressif, soit celui que l’individu pratique en assistant à des spectacles, à des représentations ou bien à des contemplations d’objets dans les musées ou les galeries d’art; 2) le loisir expressif (pratique artistique amateur), quand les gens sont actifs dans le domaine artistique à titre amateur et s’adonnent à une pratique courante de même nature.

Source : Pratique artistique amateur, La médiation culturelle à la Ville de Montréal

Pratiques artistiques non disciplinaires

Les pratiques artistiques non disciplinaires se caractérisent généralement par l’exploration de nouveaux processus de recherche, de création ou de production, l’expérimentation de collaborations inédites ou/et des méthodes innovantes de diffusion. Elles affichent la volonté de s’émanciper des disciplines traditionnellement soutenues, elles les juxtaposent ou les fusionnent.

La démarche artistique au cœur de ces pratiques démontre une intention de questionner les cadres existants et connus, par exemple le lieu ou le non-lieu de (re)-présentation, les parties impliquées ainsi que leur rôle, ou encore la rencontre (ou la non-rencontre) avec un public. Sans s’y limiter, elles peuvent inclure l’art interdisciplinaire, multidisciplinaire, politiquement engagé, social, relationnel ou communautaire de même que les collaborations entre l’art et d’autres sphères de la société (sciences, sports, environnement, technologies, etc.) et les rituels.

Pratiques inclusives

Façons de faire axées sur l’accessibilité universelle au sein d’organismes artistiques. Ces pratiques caractérisent des projets visant à créer un environnement accueillant qui permet la participation ou l’accueil d’artistes ou de populations vivant avec un handicap visible ou invisible ou encore de personnes sourdes ou marginalisées.

Elles favorisent l’inclusion de publics donnés et la participation de créatrices et de créateurs exclus à cause de d’obstacles systémiques et historiques, et tiennent compte des besoins individuels et de ceux des communautés d’appartenance.

Production / diffusion

Action qui fait suite à la création et qui consiste à réaliser et à présenter publiquement une œuvre, un projet, une activité, etc.

Projet d’échange culturel

Projet non récurrent qui peut avoir lieu au plan national ou international et a un effet structurant sur le développement des activités d’un organisme ou d’un secteur.

Projet spécial

Activité exceptionnelle, non récurrente, réalisée par un organisme qui reçoit un soutien et a un fonctionnement bisannuel ou quadriennal. Le projet spécial doit sortir du cadre des activités régulières de l’organisme, tout en les complétant.

R

Racisation

Le concept de race est une construction sociale qui permet la domination d’un groupe sur un autre. La personne ou le groupe qui fait l’objet du processus de racisation est « racisé·e ». Les termes « racisation » et « racisé·e » mettent en lumière le fait que « la race » est une catégorie inventée, non une réalité biologique. Le processus de racisation a pour effet de différencier, d’inférioriser et d’exclure.

Source : Lexique de la Ligue des droits et libertés

Racisme

Idéologie selon laquelle les personnes et les groupes sont inégaux entre eux sur la base de l’appartenance ethnique ou « raciale ». Multidimensionnel, le racisme est l’ensemble des idées, des attitudes et des actes qui visent ou aboutissent à inférioriser des groupes ethnoculturels et nationaux sur les plans social, économique, culturel et politique, les empêchant ainsi de profiter pleinement des avantages consentis à l’ensemble des citoyens. Il se traduit par des préjugés, de la discrimination, de la ségrégation et de la violence, et implique des rapports de pouvoir entre groupes sociaux, qui ont une fonction de stigmatisation, de légitimation et de domination, et dont les logiques d’infériorisation et de différenciation peuvent varier dans le temps et l’espace. La suprématie blanche est intrinsèque à cette idéologie qui considère la race comme une catégorie biologique (et non pas socialement construite). Cette pseudoscience que sont les théories raciales a légitimé l’esclavage et l’exploitation des personnes autochtones et racisées durant des siècles.

Source : Amnistie internationale, Lexique pour l’antiraciste

Racisme systémique

Concept qui désigne l’ensemble de la structure sociétale qui maintient un système d’inégalités qui privilégie et opprime différents groupes raciaux dans la société. En même temps que ces inégalités confèrent des privilèges aux personnes blanches, elles portent atteinte aux droits des personnes racisées et autochtones. Le mot « systémique » se réfère au concept de système. Les discriminations perpétuées à l’intérieur de systèmes ne sont pas vécues systématiquement et ne sont pas toujours délibérées. Comme le sexisme, le racisme est un système hérité et dont on n’a pas toujours conscience. Il se distingue de la discrimination ouverte en ce qu’aucune intention individuelle ou institutionnelle n’est nécessaire.

« Au Québec et au Canada, le racisme systémique se manifeste dans tous les domaines de la vie en société : dans les interpellations policières et le système de justice, les soins de santé, l’accès au marché du travail, l’industrie de la culture et les médias, les personnes noires, autochtones et racisées subissent des discriminations de manière disproportionnée par rapport au reste de la population. »

Source :  Amnistie internationale, Lexique pour l’antiraciste

Recherche / création

Étape préliminaire ou stade préparatoire expérimental qui mène à l’exécution d’une œuvre, d’un projet, d’une activité, etc.

Reçu d'impôt

Preuve écrite officielle qu’un don a été fait à l’organisme de bienfaisance enregistré mentionné. De tels reçus servent notamment à réduire l’impôt sur le revenu de la personne ou de l’organisation qui fait le don. En raison de cet avantage, le reçu doit contenir certaines informations.

Source : Dons et reçus, Educaloi

Rédaction épicène

La rédaction épicène consiste à employer des appellations au féminin à côté des appellations au masculin, à abandonner progressivement le masculin générique (c’est-à-dire quand le masculin englobe les deux genres) et à rendre plus égale la représentation des femmes et des hommes dans le texte, en jouant sur les structures, les pronoms, le style utilisé, les accords, etc.

La rédaction épicène est également appelée rédaction non sexiste.

Source : Office québécois de la langue française

Regroupement national

Groupement d’organismes du Québec ou du Canada qui est légalement constitué et représentatif d’une discipline, et a pour objet de concerter les actions de ses membres en ce qui concerne des enjeux de développement et de rayonnement de son domaine. Ce regroupement doit percevoir annuellement de ses membres des cotisations pour l’exercice de ses fonctions.

Source : Lexique CALQ

Repérage artistique

Toute action ou initiative qui permet de localiser, circonscrire et identifier une pratique, une production ou une démarche artistique nouvelle sur le terrain.

Représentation décontractée

Représentation créant des conditions d’accueil flexibles et adaptables aux besoins du ou des publics auxquels elle s’adresse, par exemple les personnes ayant un handicap sensoriel ou intellectuel ou encore un trouble neurologique ou d’apprentissage, ou bien les parents accompagnés de jeunes enfants ou de bébés (liste non exhaustive).

Résidence artistique

Structure d’accueil invitant les créatrices et les créateurs à une immersion dans un milieu ou un environnement artistique, avec l’apport notamment d’un soutien technique, de ressources humaines et d’expertises conjointes.

Résilience

La résilience est la capacité de reprendre son développement après un traumatisme ou un vécu s’inscrivant dans des conditions adverses.

Source : Boris Cyrulnik, neuropsychiatre : « L’opération Résilience est un affrontement de la nation contre le virus »

S

Secteur pluridisciplinaire

Secteur qui regroupe des organismes de diffusion (festivals, événements, manifestations, etc.), des organismes centrés autour d’une programmation spécifique (saisonnière ou événementielle), des organismes ayant un mandat de soutien au milieu artistique (regroupements professionnels, organismes de service) et qui ; présentent ou représentent deux ou plusieurs pratiques artistiques.

Sourditude

Inventé en 2003 par le chercheur sourd Paddy Ladd, le concept de sourditude (Deafhood) met « l’accent sur la position existentielle des personnes sourdes plutôt que sur la surdité en tant que pathologie ou condition physique ».

Sous-titrage et surtitrage

Traduction ou explication d’un contenu par des sous-titres ou des surtitres apparaissant sur scène ou à l’écran et permettant aux personnes sourdes et malentendantes ou bien aux personnes ne maîtrisant pas la langue utilisée d’assister à une représentation artistique ou à d’autres activités en comprenant.

Stagiaire autochtone

Personne autochtone qui s’initie aux conditions de l’exercice d’une pratique artistique ou d’un métier lié au travail culturel dans un contexte professionnel.

Stratégie d’accès à la pratique amateur

Désigne une stratégie qui permet à la population montréalaise de participer activement à un processus de création et de vivre une expérience culturelle concrète. Dans ce contexte, l’animatrice ou l’animateur spécialisé·e peut utiliser une approche de médiation culturelle pour permettre aux personnes participantes et aux artistes amateur·e·s d’expérimenter une démarche créatrice. Occasionnellement, l’animatrice ou l’animateur est une ou un artiste professionnel·le.

Source : Pratique artistique amateur | La médiation culturelle à la Ville de Montréal

Stratégies d’accès à la pratique artistique amateur

Désigne une stratégie qui permet à la population montréalaise de participer activement à un processus de création et de vivre une expérience culturelle concrète.

Dans ce contexte, l’animatrice ou l’animateur spécialisé peut utiliser une approche de médiation culturelle pour permettre aux personnes participantes et aux artistes d’expérimenter une démarche créatrice. Occasionnellement, l’animatrice ou l’animateur est un·e artiste professionnel·le.

Source : Pratique artistique amateur, La médiation culturelle à la Ville de Montréal

T

Temporalité handicapée

Traduction de l’expression anglaise « crip time » (dérivé de la réappropriation de l’insulte « cripple »), la notion de temporalité handicapée remet en question la conception normalisée du temps en insistant sur les exigences que représente le fait de vivre comme personne en situation de handicap. Le « crip time » est un concept émancipatoire par lequel nous expliquons les résultats d’une démarche plus lente, d’un bris de matériel allant des fauteuils roulants aux appareils auditifs, au chauffeur d’autobus qui refuse de s’arrêter pour une personne en situation de handicap ou encore une rencontre capacitiste avec un inconnu déstabilisant cette personne.

Tradition musicale établie

Musiques – de tradition écrite ou orale – transmises au sein des établissements d’enseignement, de maître à élève et de génération en génération, à l’intérieur d’une communauté ou d’un territoire. Ces musiques sont reconnues par les institutions du domaine.

Il peut s’agir de musiques instrumentales ou chantées, et on en connaît généralement (plus ou moins) l’origine, les instruments caractéristiques, le contexte d’exécution original et l’esthétique musicale, notamment. À titre d’exemples, mentionnons la musique baroque, le flamenco, le jazz, la musique contemporaine, la musique hindoustanie ou la musique mandingue.

Tradition musicale populaire

Musiques associées à des contextes sociaux variés au sein de groupes de population (musiques accompagnant des événements précis ou des rites de passage, musiques liées à la danse, etc.) et généralement transmises par tradition orale, soit sans support textuel ou écrit.

La samba brésilienne, les musiques associées à la santería d’Amérique latine et le chant des griots africains en sont des exemples. Dans le cadre des programmes du Conseil des arts de Montréal, ces musiques doivent faire l’objet d’une appropriation artistique de la part de musiciens et des musiciennes professionnelles.

Trans

Adjectif inclusif désignant toutes les personnes qui ne s’identifient pas au genre qui leur a été assigné à la naissance. Ces personnes ont en commun leur transitude, soit le fait d’être trans. Certaines d’entre elles transitent de manière sociale ou médicale, de manière binaire ou non binaire.

Transformation numérique

« Au niveau sociétal, la transformation numérique implique des améliorations constructives/utiles pour augmenter ou redéfinir la plupart des activités humaines régulières, telles que voter, recevoir des services gouvernementaux, l’éducation, les soins de santé, etc.

Au niveau organisationnel – la transformation numérique (…) signifie la conception et l’intégration de capacités numériques dans les processus, produits et services organisationnels qui, à leur tour, améliorent le soutien et les services disponibles pour les personnes, les communautés et les marchés en réseau ».

Source : John Husband, C’est quoi la transformation numérique? 10 experts répondent, Le lien multimédia, 2020

Travailleur ou travailleuse culturel

Personne de pratique professionnelle dans le milieu culturel qui occupe ou a occupé un poste de direction, de gestion ou d’administration en communication ou en coordination dans ce milieu.

Travailleuse ou travailleur culturel

Personne de pratique professionnelle dans le milieu culturel qui occupe ou a occupé un poste de direction, de gestion ou d’administration en communication ou en coordination dans ce milieu.

Travailleuse ou travailleur culturel autochtone effectif ou en devenir

Personne autochtone occupant, ayant occupé ou voulant occuper un poste de coordination, de direction ou de direction artistique au sein d’une entité professionnelle ou culturelle (centre d’artistes, centre culturel, association professionnelle, institution muséale, centre d’art contemporain, événement, galerie).

V

Variétés

Genre englobant l’ensemble des productions artistiques généralement associées au divertissement de masse et à l’industrie à but lucratif.

Vivre-ensemble

Capacité et assentiment des gens à partager harmonieusement leur lieu de vie dans un environnement de diversité sociale et culturelle.