Glossaire

Diversité culturelle dans les arts

A

Aide au fonctionnement

Subvention accordée pour la réalisation de l’ensemble des activités liées au mandat d’un organisme et pouvant être octroyée pour deux ou quatre ans.

Artistes de la diversité

Artistes appartenant à une minorité ethnique ou à une minorité visible et/ou ayant une pratique artistique minoritaire, non occidentale ou métissée.

C

Collectif d’artistes de la diversité

Collectif majoritairement composé de personnes issues d’une minorité ethnique ou d’une minorité visible. Un tel collectif comporte une collaboration ponctuelle qui reflète les pratiques des artistes de la diversité entre au moins deux artistes professionnel·le·s et vise la réalisation d’un projet commun nécessitant une complémentarité de pratiques, de savoirs et d’expertises.

Il n’a pas de personnalité juridique et comprend une personne responsable du projet qui agit au nom du collectif.

D

Diversité culturelle

La diversité culturelle se manifeste non seulement dans les formes variées à travers lesquelles le patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et transmis grâce à la variété des expressions culturelles, mais aussi à travers divers modes de création artistique, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance des expressions culturelles, quels que soient les moyens et les technologies utilisés.

Source : Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, UNESCO, 2005, p.7

Dans le présent contexte, ce terme fait référence aux différentes minorités de la société et à leur apport à la culture commune. La diversité culturelle dans les arts concerne essentiellement la participation à la vie culturelle de Montréal des artistes issu·e·s des minorités ethniques et visibles et ayant des pratiques artistiques diverses.

L’inclusion, ainsi que la représentativité de la diversité culturelle est fondamentalement une question d’équité et doit permettre à ces artistes d’avoir le même accès aux ressources et les mêmes possibilités de reconnaissance, de contribution et d’épanouissement que les artistes de la majorité.

E

Équité

Principe impliquant l’impartialité et la justice, qui se distingue de l’égalité : alors que l’égalité consiste à fournir la même chose à tout le monde, l’équité consiste à reconnaître que nous ne partons pas tous et toutes du même point et qu’il existe des déséquilibres qui doivent être corrigés.

M

Minorités ethnoculturelles (minorités ethniques, minorités culturelles, communautés culturelles)

Les membres des minorités ethnoculturelles sont des personnes allophones autres que les Autochtones et les membres d’une minorité visible. Au Québec, les allophones sont des personnes dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. La langue maternelle est celle qui a été apprise en premier dans l’enfance et qui doit encore être comprise par une personne pour que celle-ci soit considérée comme faisant partie d’une minorité ethnoculturelle.

Source : Loi sur les langues officielles

Minorités visibles

Selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ».

N

Nouvel arrivant ou nouvelle arrivante

Personne immigrante qui réside depuis moins de cinq ans au Canada.

O

Organisme artistique de la diversité

Organisme au sein duquel l’équipe artistique permanente est composée majoritairement d’artistes de la diversité ou qui propose, principalement et de façon régulière, des œuvres artistiques reflétant une pratique minoritaire, non occidentale ou métissée.

P

Personne immigrante

… de première génération, désigne l’une ou l’autre des éventualités suivantes :

• personne née à l’extérieur du Canada et qui est, ou a déjà été, un immigrant ou une immigrante reçues au Canada

• personne née à l’extérieur du Canada de parents qui ont la citoyenneté canadienne de par leur naissance

• personne ayant la résidence non permanente (qui vient d’un autre pays et est titulaire d’un permis de travail ou a fait des études pertinentes, ou bien revendique le statut de réfugié, ainsi que les membres de la famille qui vivent avec cette personne au Canada)

 

… de deuxième génération, désigne les personnes nées au Canada dont au moins une ou un des parents est né·e à l’extérieur du Canada; cela inclut :

• les personnes nées au Canada dont les deux parents sont nés à l’extérieur du Canada

• les personnes nées au Canada dont une ou un des parents est né·e au Canada et l’autre est née à l’extérieur de ce pays (les grands-parents de ces personnes peuvent être né·e·s au Canada ou à l’extérieur de ce pays)

Personne racisée

Personne susceptible d’être rangée dans une catégorie raciale, c’est-à-dire qui est perçue comme appartenant à un groupe altérisé, distinct du groupe majoritaire. Le qualificatif ne désigne pas une qualité de l’être, mais une caractéristique sociale et non pas une identité, mais une position dans la société qui résulte d’un processus collectif: la racisation.

Source : Comprendre les enjeux de l’inclusion en danse, Regroupement québécois de la danse, p.12

R

Racisation

Le concept de race est une construction sociale qui permet la domination d’un groupe sur un autre. La personne ou le groupe qui fait l’objet du processus de racisation est « racisé·e ». Les termes « racisation » et « racisé·e » mettent en lumière le fait que « la race » est une catégorie inventée, non une réalité biologique. Le processus de racisation a pour effet de différencier, d’inférioriser et d’exclure.

Source : Lexique de la Ligue des droits et libertés

Racisme

Idéologie selon laquelle les personnes et les groupes sont inégaux entre eux sur la base de l’appartenance ethnique ou « raciale ». Multidimensionnel, le racisme est l’ensemble des idées, des attitudes et des actes qui visent ou aboutissent à inférioriser des groupes ethnoculturels et nationaux sur les plans social, économique, culturel et politique, les empêchant ainsi de profiter pleinement des avantages consentis à l’ensemble des citoyens. Il se traduit par des préjugés, de la discrimination, de la ségrégation et de la violence, et implique des rapports de pouvoir entre groupes sociaux, qui ont une fonction de stigmatisation, de légitimation et de domination, et dont les logiques d’infériorisation et de différenciation peuvent varier dans le temps et l’espace. La suprématie blanche est intrinsèque à cette idéologie qui considère la race comme une catégorie biologique (et non pas socialement construite). Cette pseudoscience que sont les théories raciales a légitimé l’esclavage et l’exploitation des personnes autochtones et racisées durant des siècles.

Source : Amnistie internationale, Lexique pour l’antiraciste