Fanny Britt, Rébecca Déraspe et Marie Leofeli Romero Barlizo finalistes de la troisième édition du prix Jovette-Marchessault

Date

19 avril 2022

Sujet

Prix

Type

Communiqués

3e édition du Prix Jovette-Marchessault

Montréal, mardi 19 avril 2022 — Le Conseil des arts de Montréal (CAM) et le Théâtre ESPACE GO, en collaboration avec les membres du comité de développement du prix*, sont fier·ère·s de dévoiler les noms des trois finalistes de la troisième édition du prix Jovette-Marchessault consacrée aux autrices : Fanny Britt, Rébecca Déraspe et Marie Leofeli Romero Barlizo. Ce prix, qui vise la reconnaissance et le rayonnement de la contribution de femmes artistes du milieu théâtral montréalais, s’accompagne d’une bourse de 20 000 $, qui sera remise par le Conseil à la lauréate.

Le nom de la lauréate de la troisième édition du prix Jovette-Marchessault sera dévoilé le mercredi 18 mai 2022.

TROISIÈME ÉDITION – AUTRICES : LES TROIS FINALISTES

Fanny Britt

« C’est le théâtre qui m’a montré la voie d’un geste collectif, collaboratif, où l’ensemble vaut bien plus que la somme des parties, et où l’on gagne à construire en groupe. Les œuvres, les communautés, les révolutions. C’est également le théâtre qui m’a, plus que toute autre forme d’art, fait réfléchir à l’idée de la voix des femmes. Dès l’enfance, le roman m’avait fait découvrir le récit, la musique m’avait initiée au rythme, au lyrisme. Le théâtre m’a demandé : qui parle? Et qu’a-t-elle à dire? Rapidement, ce sont les voix des personnages féminins qui m’ont intriguée. »

En savoir plus sur Fanny Britt, cliquez ICI.

Rébecca Déraspe

« [Ma démarche elle] est faite de rigueur, de tripes, de douleurs, du désir de tendre quelque chose au monde. Elle est faite de mon besoin de rencontres, de ma curiosité de l’Autre. Mes textes sont habités par des personnages qui m’émeuvent, qui me font mal, des personnages qui se cachent parfois très mal derrière mes propres essoufflements.  Je cherche toujours à renouveler la forme pour être le plus près possible de l’objet de mon obsession du moment. Pour que ce qui m’habite se mesure à la collectivité. »

En savoir plus sur Rébecca Déraspe, cliquez ICI.

Marie Leofeli Romero Barlizo

« In my plays, I write about shame, survival, addiction and trauma (mental illness). My writing is largely inspired by watching my parents sacrifice their dreams so my sister and I could have a better life […] I write about things I don’t understand and that I want to make sense of. I write in order to have more Asian stories, and specifically Filipino stories, on Canadian stages. The plays I create are centered in strong, complicated, Filipino women who are struggling to survive and must make difficult choices. The stories I create give Asian female actors the opportunity to challenge themselves in their craft and redefine Asian Canadian characters for contemporary audiences. »

En savoir plus sur Marie Leofeli Romero Barlizo, cliquez ICI.

Le Conseil des arts de Montréal prend en charge la composition du jury, la sélection des candidatures et l’attribution de la bourse, alors qu’ESPACE GO assure la logistique et la promotion du prix. Le jury est constitué d’artistes professionnel·les. L’évaluation des candidatures a reposé sur la qualité et l’originalité de la démarche artistique, de même que sur l’impact de la réalisation artistique des créatrices sur le développement de la pratique théâtrale.

RAPPEL HISTORIQUE 

En 2018, le Conseil des arts de Montréal établissait l’atteinte d’un meilleur équilibre entre les genres, notamment pour la parité homme-femme dans le milieu artistique comme une priorité de son plan stratégique 2018-2020. C’est dans cet esprit que le Conseil a soutenu financièrement ESPACE GO pour la mise sur pied de son chantier féministe portant sur la place des femmes en théâtre au printemps 2019. Au cours de cet événement, le milieu théâtral a rappelé l’importance de créer des prix soulignant le travail exceptionnel des créatrices en théâtre, afin d’augmenter le rayonnement des femmes artistes. La directrice générale du Conseil des arts de Montréal, Nathalie Maillé, en a profité pour souligner publiquement son intérêt à recevoir des propositions pour la création d’un prix destiné aux créatrices.

Des partenaires (CAM, ESPACE GO, Imago Théâtre, Théâtre de l’Affamée et des artistes associé·es au mouvement des F.E.T.) se sont réuni·es pour rendre possible ce nouveau prix. Toutes et tous ont souhaité que ce prix adopte le nom d’une créatrice inspirante, celui de Jovette Marchessault (1938-2012), romancière, poète, dramaturge, peintre et sculptrice montréalaise. Dès la deuxième édition, de nouveaux membres ont joint les partenaires originaux du comité de développement du prix. Il s’agit des artistes Nahka Bertrand, Margarita Herrera-Dominguez et Gabe Maharjan.

Un appel de candidatures différent a lieu chaque année en rotation sur trois ans, selon la fonction artistique : metteuses en scène, conceptrices et autrices. Les finalistes de la première édition étaient les metteuses en scène Catherine Bourgeois, Pol Pelletier et Catherine Vidal. Le prix a été remis à cette dernière en mai 2020. Les finalistes de la deuxième édition étaient les conceptrices Sophie El Assaad, Claude Rodrigue et Nancy Tobin. Le prix a été remis à cette dernière en mai 2021.

*Membres du comité de développement du prix Jovette-Marchessault : Nahka Bertrand, Margarita Herrera-Dominguez, Gabe Maharjan, le Théâtre de l’Affamée, Imago Théâtre, ainsi que le mouvement des Femmes pour l’Équité en Théâtre (F.E.T.)

À PROPOS DU CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL

Partenaire dynamique de la création artistique professionnelle montréalaise, le Conseil des arts de Montréal repère, accompagne, soutient et reconnaît l’excellence dans la création, la production et la diffusion artistiques. Il encourage l’ouverture, la découverte et l’audace au cœur du paysage artistique montréalais. Depuis 1956, le Conseil des arts de Montréal contribue par ses actions structurantes au développement de « Montréal, métropole culturelle ».

QUI EST JOVETTE MARCHESSAULT?

Jovette Marchessault naît à Montréal en 1938, dans un milieu ouvrier. Adolescente, elle doit quitter l’école pour travailler dans une usine de textile, où elle côtoie des immigrantes de tous les horizons. Ces femmes, tout comme sa relation profonde avec sa grand-mère, avivent en elle sa quête d’identité et de racines spirituelles.

À l’aube des années 1960, elle entreprend une longue traversée des Amériques, qui teintera par la suite ses écrits. Mais c’est d’abord aux arts visuels qu’elle se consacre. Au cours des années 1970, elle présente ses fresques, ses masques et ses sculptures de femmes telluriques dans le cadre d’une trentaine d’expositions en solo au Québec, à Toronto, à New York, à Paris et à Bruxelles.

Parallèlement, l’artiste autodidacte entreprend, en 1975, la publication de sa trilogie romanesque Comme une enfant de la terre. Suivront des monologues dramatiques, de la poésie, plusieurs pièces de théâtre et deux autres romans, qui auront une grande portée.

Son théâtre, habité par un souffle lyrique, ancestral et profond, célèbre la parole à travers les mythes et la charge d’une langue poétique et libératrice, qui sont un hommage aux femmes, notamment aux artistes et aux écrivaines. Il suffit de penser aux pièces La Saga des poules mouillées, Anaïs dans la queue de la comète, La Terre est trop courte, Violette Leduc et Le voyage magnifique d’Emily Carr qui remporte de nombreux prix, dont celui du Gouverneur général du Canada.

Maintes fois récompensée par d’importants prix, Jovette Marchessaul­­­t a marqué de façon singulière la dramaturgie québécoise, au même titre que les grands auteurs de sa génération, mais sans jamais connaître de son vivant le soutien qu’obtiennent les artistes d’œuvres aussi puissantes et uniques que les siennes. Jovette Marchessault s’éteint en 2012, dans la solitude.

Ce prix du Conseil des arts de Montréal porte le nom de Jovette Marchessault en hommage à une grande « accordeuse d’âme », dont l’œuvre est parcourue par la volonté de rendre visible la culture des femmes, de reformuler l’Histoire, de fonder une mémoire qui permette aux femmes d’être des modèles pour tous et toutes.

 

-30-

 

SOURCE                                                                                    RELATIONS DE PRESSE

Luc Chauvette                                                                                 Rosemonde Gingras
Directeur des communications                                                    Relationniste
ESPACE GO                                                                                     Rosemonde Communications
lucchauvette@espacego.com                                                        rosemonde@rosemondecommunications.com